(JEREMY) waving through a window

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nom et prénom : jeremy byers. âge, date et lieu de naissance  : vingt-deux ans, né le 27 septembre 1994 ici-même, à new haven. origines et nationalité : père canadien, mère américaine. métier/études  : étudiant en génie information, mais bosse dans une boutique de jeux vidéos. statut amoureux  : fraîchement célibataire. anciennement cocu. à new haven depuis  : toujours, mais j'espère ne pas y crever. traits de caractère  : maladroite - drôle - impulsif - complexé - tête-en-l'air - rêveur - bordélique - indépendant - protecteur - intelligent - geek - amical - travailleur - réaliste - jaloux.  groupe  - soul.

- anecdotes, tics et manies. -
 
(1) Jeremy, c'est le mec qui préfère passer la soirée à jouer à des jeux vidéos qu'à aller à une fête. Beaucoup plus amusant. Ce pourquoi, à chaque dimanche, ses potes se réunissent chez lui pour se faire des parties de Call of Duty. Oh et, en passant, il est team PS4. (2) Il a adopté un chat, il y a quatre ans. Sa copine travaille à la SPA, elle lui a présenté Charlie, le chat bâtard, et l'a supplié de le prendre, car il était mignon. Sauf que sa mère n'en voulait pas et en discuté avec elle aurait été impossible. Alors, il l'a caché dans sa chambre pendant une semaine, mais sa mère cela n'a pas passé inaperçu aux yeux de la maternelle. Elle ne lui a pas demandé de s'en débarasser et depuis ce temps, Charlie est devenu obèse et le meilleur amie de Jeremy. (3) D'ailleurs, Jé vit toujours chez sa mère. L'idée de partir lui a souvent tenté, mais il a peur de l'abandonné. Son père l'a fait lorsqu'il avait six ans et depuis, elle n'est plus la même. Si son fils le fait aussi, qui sait ce qu'elle peut faire. Il l'aide à payer le loyer, depuis qu'on lui a coupé des heures au restaurant. (4) Nul en cuisine, il bouffe toujours au restaurant où sa mère bosse. Tout le monde le connait, il mange gratos. La seule chose qu'il sait cuisiner chez lui, c'est du Kraft Dinner. (5) Sa relation avec sa mère est compliquée. Il l'aime. Quand elle le veut, elle peut être la meilleure mère au monde, sa confidente, sa meilleure amie. Mais dès qu'elle boit, ce qui est pour la majorité du temps, elle devient insupportable. Selon lui, il a deux mères. Lorsqu'elle fait ses crises, il se réfugie chez sa copine (enfin, ex-copine maintenant) ou chez un de ses potes. (6) Avec ses potes, il a un groupe de musique, formé depuis qu'ils ont quinze ans. Ils étaient fan des Jonas Brothers (la loose, ouais) et au début, ils ne faisaient que des covers. Mais un des membres s'est mise à l'écriture de chanson et au fil du temps, ils ont développé leur style. Ce n'est pas leur passion, ils ne veulent pas en faire carrière. Tout simplement une façon de passé le temps, de se détacher de leur vie et de faire un peu d'argent le samedi soir dans les petits bars de la ville. (7) C'est un cinéphile. Passe la plupart de ses mardis soir (moins cher) au cinéma à écouter les nouveaux films de la semaines. À chaque année, il se fait un marathon de Aliens et Prédator, ses films préférés. C'est un fan de science-fiction et d'horreur. C'est beaucoup plus drôle, non ? (8 ) Bien que cela peut surprendre beaucoup de gens, au lycée, il faisait partie d'une équipe sportive. Il jouait au hockey. L'intérêt pour se sport lui a été transmis par son père qui le trainait toujours dans des arénas lorsqu'il était gamin. Avant qu'il parte faire sa vie ailleurs. Il enregistre tous les matchs et va quelques fois les voir en live. (9) Lorsqu'il est nerveux, il joue avec ses doigts. Les entrelaçe les uns dans les autres, arrache la peau sur le bord des ongles, les craque. Un tic que sa mère trouve irritant, qu'elle lui demande souvent d'arrêter, mais c'est impossible. (10) Il a un problème d'estime de soi. Pas qu'il ait été la victime de moquerie, pas du tout. Mais il ne croit jamais être à la hauteur des choses. Que ce soit pour ses études, son boulot, les gens et autres, il trouve toujours de quoi dire pour se rabaisser. Mais bon. Apparemment, ça aide à nous pousser plus loin. On verra.

- is anybody waving back at me ? -

Jeremy avait attrapé le téléphone pour téléphoner à son père. Au moins une fois par mois, il le faisait en espérant que ce dernier accepte que son fils vienne passer le weekend chez lui. Disons que les « oui » étaient rares, mais le garçon restait assez persévérant. Il croyait tout ce que son père lui racontait comme excuse, car il refusait de se faire à l'idée que ce dernier vivait très bien sans lui. « Je peux venir passer le weekend chez toi, papa ? » Un sourire arborait son visage, malgré le malaise que la question semblait avoir causé de l'autre côté du combiné. On pouvait lire la lueur d'espoir sur son visage, qui, comme toujours, disparaissait aussitôt que son père répondait. « Désolé gamin. Ce weekend j'ai du boulot a rattrapé... » Un silence s'installa pendant quelques secondes, laissant le temps à Jeremy de trouver une solution. Il voyait rarement son père, il faisait son possible pour y arriver. « J'peux rester avec Alice et Derek pendant que tu travailles. Comme ça, quand tu auras terminé, je serai déjà là. » Alice est la femme de son père pour qui il a laissé sa mère. Derek est leur petit garçon, c'est-à-dire, le demi-frère de Jeremy. Les deux enfants s'entendent bien, mais le garçon a toujours ressenti une certaine jalousie envers ce dernier. Après tout, il n'avait pas besoin de faire d'effort pour que son père lui donne de l'attention. « Pas ce weekend, Jeremy. Peut-être le weekend prochain. Je dois y aller gamin, on se reparle plus tard. » Bien entendu, il n'avait aucunement l'intention de l'appeler le weekend prochain pour faire des plans, mais c'était suffisant pour que le gamin y croit. Il raccrocha le téléphone et se tourna vers sa mère, couchée sur le divan. Il s’approcha d’elle pour la couvrir avec la couverture. La routine. Un verre de trop et elle est partie pour la soirée.

« Okay, non. C'est dégueulasse. J'en peux plus. » Adeline, à ses côtés, se couvre les yeux de ses mains, en bloquant ses oreilles avec ses pouces. Tandis que Jeremy rigole à la vue de sa meilleure amie. C'était son idée de se joindre à lui pour son marathon de Aliens, il n'était pas à blâmer. La scène terminée, il l'avertis et elle peut enfin regarder l'écran sans son air dégouté. Bien qu'il ne semblait pas être tout à fait disparu. « T'écoutes vraiment ça à chaque année ? » Il hoche la tête en haussant les épaules. Aliens n'était peut-être pas le film le plus cool pour des marathons, mais pour Jeremy ce l'était. Ô diable les Harry Potter et Le Seigneur des Anneaux. Non, il préfère voir des gens se faire bouffer par des aliens qu'un mec brandir sa baguette magique. Chacun leur truc non. « T'as un problème. » « Attends. Quoi ? Moi, j'ai un problème ? Dis celle qui trouve que American Pie est un film génial. » « Mais arrête. Ce l'est. C'est trop con comme film. » Il arque un sourcils, pas convaincu. « Ok. Ta gueule. » dit-elle en le poussant amicalement et il fait de même. Les deux se mirent à faire leur connerie habituelle en se battant gentiment sur le canapé. Ils rigolaient, s'amusaient, jusqu'à ce que la voix de sa mère se fit entendre dans l'appartement. D'un bond, Jeremy lâche Adeline et se redresse. Le petit amie de sa mère passe dans le salon en direction de la porte avec cette dernière qui le suit en criant. « Va te faire foutre ! » Gêné par la situation, Jeremy ne bouge pas sur le divan. Sa meilleure amie fait de même tout prêt, faisant mine de regarder le film pour tenter d'éviter le malaise. Mais il était trop tard pour ça. Kathleen n'était pas discrète. Enfin, sobre, elle l'était, mais il ne suffisait que quelques verres pour lui enlever tout filtre. Son fils commençait à s'y habituer un peu. La voir débarqué au milieu de la nuit bourrée avec un mec différent, ce n'était pas rare. Elle passait son temps à chialler et à gueuler. Ce pourquoi Jeremy n'invitait jamais de personne à la maison, mais Adeline s'était invité ce soir. Il aurait dû lui dire non finalement. Puis, alors que sa mère continue de se disputer, il sent la main de sa meilleure amie venir se faufiller sous la sienne. La porte claque et silence. Kathleen refait son chemin vers sa chambre sans même leur adresser un regard. Après tout ça, il pensait que son amie voudrait partir, mais à sa plus grande surprise, elle ne le fit pas. « Tu veux continuer le film dans ta chambre ? »  

Son portable vibre, comme il le fait depuis le début de la journée. Jeremy jette un coup d'oeil derrière le comptoir de la boutique et à la vue du prénom qui s'affiche, il ignore. Il n'est pas prêt. Tout vient d'arriver, il ne sait pas comment gérer tout ça. Lui qui est avec la même fille depuis ses dix-sept ans, il ne sait pas quoi faire lorsque celle-ci s'équarte. Lorsqu'il apprend que ses idées sur leur couple ne sont pas les mêmes. Ça fait mal. Trop mal. Avec elle, il avait l'impression que sa vie prenait un sens. Entre sa mère qui préfère la bouteille à son fils et son père qui ne fait aucun effort pour lui reparler. Adeline était la seule avec qui il se sentait bien et maintenant, ce n'était plus le cas. Elle était comme tout le monde finalement. Plusieurs fois, il a pris son portable, prêt à répondre aux millions de messages qu'elle lui laissait depuis les deux derniers jours. À chaque fois, c'est la même. Il tape son message, il éfface et recommence, puis efface. C'est trop tôt. Après tout, elle n'avait pas rompu avec lui. Depuis plusieurs mois, ils se disputent. Elles ne passent plus à son boulot après le sien, ne lui envoie plus de message pour lui « je'taime » avant qu'il aille se coucher, n'a jamais le temps pour qu'il passe le weekend ensemble. Il sentait qu'elle partait, mais dès qu'il lui posait la question, elle lui disait qu'il n'avait pas à s'inquiéter, qu'elle était tout simplement occupé avec l'université. Mais au fond, ce n'était pas tout. Il y avait quelqu'un d'autre et les messages dans son portable lui avait confirmé.

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