- mauvais garçon. -
les fêtes, c'est plus pour toi. parfois t'as l'impression d'être vieux. ouai. l'écart se creuse avec les jeunes qui sont à peine majeurs voir même pas du tout. tu sais pas pourquoi t'as suivis noa. non. mais ce que tu sais, c'est que t'as bu. beaucoup. beaucoup trop. t'as fais des mélanges aussi. c'est explosif ça. les mélanges d'alcools. c'est pas bon pour ton esprit déjà embrouillé en temps normal. tu soupires. t'as pas beaucoup de souvenirs. non. tu te souviens même pas comment tu as fais pour te retrouver au poste. et sans doute que t'as du faire des trucs pas très net pour que les flics débarquent.
tu soupires, ton front contre la pierre froide. le bruit qui grouille autour de toi. bordel. trop de bruit. trop d'agitation. putain de commissariat. putain de flics. tu soupires lourdement. t'as pas dormi de la nuit. ou très peu. tu sais pas. tu sais plus. t'as mal au crâne. t'as envie de rentrer dans ton appart miteux. de prendre une aspirine et de dormir tous le reste de la journée. ton corps allongé à même, le sol de la cellule de dégrisement, tes yeux à peine ouverts pour observer les allées et venus des flics qui passent devant toi. ils ont pas l'air d'en avoir grand chose à foutre de voir un gamin affalé sur le sol sans bouger depuis plusieurs heures.
tu soupires. tes jambes pliées contre ton torse. tu ne sais pas depuis combien de temps tu es là, mais t'es certain d'être sobre maintenant. sûr et certain. t'as même les mains qui tremblent. t'as besoin. t'as envie de ta dose. tu relèves la tête en voyant une silhouette s'arrêter près de toi.
« terry. » tu souffles faiblement. ton oncle. il ne manquait plus que ça.
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